NEOSSat : observation des astéroïdes, des débris spatiaux et des exoplanètes
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NEOSSat, le télescope spatial agile du Canada
Le satellite canadien NEOSSat est le premier télescope spatial au monde consacré à la détection et à la poursuite des astéroïdes, des comètes, des satellites et des débris spatiaux. De la taille d'une valise, il fait le tour de la Terre toutes les 100 minutes à une distance d'environ 800 kilomètres. Il balaie l'espace proche du Soleil pour détecter des astéroïdes et des comètes qui pourraient un jour passer près de la Terre.
Il balaie l'espace à la recherche de satellites et de débris spatiaux, le Canada s'étant engagé à assurer la sécurité de l'espace près de la Terre. Par ailleurs, en mesurant les variations d'intensité lumineuse d'étoiles lointaines, il peut révéler la présence d'exoplanètes.
Le satellite NEOSSat est doté de technologies de pointe comme les roues à réaction qui ont fait la réputation du Canada à l'échelle mondiale dans le cadre de la très fructueuse mission du satellite MOST.
Poursuite des astéroïdes et des comètes
Grâce à NEOSSat, le Canada participe à l'effort international de catalogage des astéroïdes et comètes géocroiseurs.
Vu la position éloignée de NEOSSat, le cycle jour-nuit et les conditions météorologiques ou atmosphériques sont sans importance : il peut donc fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ainsi, on s'en sert pour rechercher des astéroïdes et des comètes géocroiseurs difficiles à détecter avec des télescopes installés au sol.
Débris spatiaux
NEOSSat surveille les objets en orbite pour aider à comprendre leur comportement et pour mener des recherches en vue de réduire les risques de collision. C'est le premier microsatellite utilisé à cette fin. Contrairement aux télescopes au sol, NEOSSat peut :
- poursuivre avec précision les objets spatiaux qu'on ne peut pas voir du Canada;
- collecter des données sur toute nouvelle situation risquée en orbite.
Dans le cadre du projet Connaissance du domaine spatial dirigé par Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC), la mission HEOSS permet aux scientifiques de réaliser diverses études pour mieux comprendre les satellites et les débris spatiaux. Les données recueillies avec NEOSSat renforcent la contribution du Canada aux efforts internationaux visant à assurer la sécurité des ressources spatiales canadiennes et étrangères.
Détection d'exoplanètes
Comment trouver des exoplanètes
Les astronomes utilisent NEOSSat pour observer la baisse subtile de la luminosité des étoiles qui révèle la présence d'exoplanètes quand elles passent devant leur étoile. NEOSSat aide à confirmer la découverte de ces exoplanètes et à déterminer leur période de révolution, ce qui vient compléter les observations scientifiques faites avec de grands télescopes terrestres et spatiaux, comme la mission TESS de la NASA. Ainsi, nous approfondissons nos connaissances sur les exoplanètes qui continueront d'être étudiées avec divers observatoires, comme le télescope spatial James Webb de la NASA et le télescope spatial Ariel de l'Agence spatiale européenne.
Une exoplanète est une planète en dehors du Système solaire. Autrement dit, une exoplanète orbite autour d'une étoile autre que le Soleil. Un système de plusieurs planètes peut se former autour d'autres étoiles, comme c'est le cas pour le Système solaire, où huit planètes tournent autour du Soleil.
Astronomie spatiale et données ouvertes
Les astronomes du Canada utilisent NEOSSat pour :
- confirmer l'existence des exoplanètes et mieux les comprendre;
- fournir des données orbitales sur les astéroïdes et les comètes géocroiseurs.
Depuis , nous fournissons aux astronomes canadiens du temps d'observation sur NEOSSat.
Toutes les données astronomiques de NEOSSat sont mises à disposition conformément à la Directive sur le gouvernement ouvert du Canada. Les données sont téléchargées, traitées et versées immédiatement dans notre Portail de données et information ouvertes, puis archivées par le Conseil national de recherches Canada dans la base du Centre canadien de données astronomiques.
Chercheur principal/ chercheuse principale |
Établissement | Cycle (progr. GO) | Description |
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Étienne Artigau | Université de Montréal | 1 |
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David D. Balam | Conseil national de recherches Canada/Observatoire fédéral d'astrophysique | 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 |
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Aaron Boley | Université de la Colombie-Britannique | 2 |
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Emily Deibert | Université de Toronto | 1 |
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Chris Fox | Université Western | 1, 2, 3, 4 et 5 |
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Brett Gladman | Université de la Colombie-Britannique | 1 |
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Samantha Lambier | Université Western | 5 et 6 |
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Chris Mann | Université de Montréal | 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 |
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Jason Rowe | Université Bishop's | 1, 2, 3, 4 et 5 |
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Karun Thanjavur | Université de Victoria | 6 et 7 |
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Paul Wiegert | Université Western | 1, 2 et 4 |
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Aidan MacDougall | Université de Waterloo | 7 |
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Collaborateurs
La mission NEOSSat est financée par l'ASC et RDDC. Le satellite a été construit par Microsat Systems Canada Inc. (en anglais seulement) avec l'appui de Spectral Applied Research et de COM DEV International Ltd. (anciennement Routes AstroEngineering). L'ASC dirige le volet d'astronomie spatiale et RDDC est responsable du volet HEOSS.
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